Les autres savent ; moi, je cherche.

samedi 8 mars 2008

Le grand-père de Nicolas Sarkozy

Avant tout, je précise que je trouve l'histoire des origines de Nicolas Sarkozy comme une histoire extrêmement romanesque, et je ne sais pas pourquoi cela me rappelle un roman de Michel Déon, Un déjeuner de soleil.
D'autre part, vu que j'ai vécu hors de France un bout de temps, et rencontré de nombreuses familles (levantines la plupart du temps) cosmopolites, je fantasme toujours un peu sur ces gens qui ont des grands-parents aux quatre coins du monde, ou plutôt, en général, aux quatre coins de la Méditerranée.
Le blog "La Turquie pour les Nuls" a publié en mai 2007 un billet sur les origines ottomanes de Nicolas Sarkozy.

Extraits :

"Ainsi, les Mallah et le grand-père maternel de Nicolas Sarkozy appartiennent à une famille sépharade accueillie par l’Empire ottoman. A l’époque de la naissance de Benedict Mallah, Salonique (appelée alors Selanik et pas encore Thessaloniki) fait partie intégrante de l’Empire ottoman. La ville est, d’ailleurs, tellement turque qu’elle donne naissance en 1881 à Mustafa Kemal Ataturk qui devient, en 1923, le fondateur de la Turquie moderne et républicaine."

"Trois générations séparent seulement Nicolas Sarkozy, devenu Président de la République française, et « Ascher Mallah Effendi », le cousin de son grand-père maternel. Trois générations seulement pour qu’en 2007 Nicolas Sarkozy s’oppose frontalement à l’adhésion de cette Turquie où une partie de sa famille a jadis trouvé refuge."

Donc, le petit-fils d'un sujet ottoman, non seulement s'oppose à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne - mais cette décision politique n'a, selon moi, pas à être dictée par des élans du coeur (imaginons un instant qu'il ne s'y oppose pas, combien pire serait alors la réaction, on l'accuserait probablement de vendre l'Europe à l'Orient, en vertu de ses origines, selon une logique qui feint de penser que l'on n'existe et ne se comporte qu'en fonction de ses origines, comme si les ancêtres téléguidaient les choix de vie des hommes politiques, comme si la race prédéterminait des comportements) ; mais encore bloque avec outrance l'immigration - là encore une décision politique, qui n'a pas non plus à être dictée par les élans du coeur, mais justement la raison pourrait faire valoir ses droits et révéler l'importance des mélanges au sein d'un pays.

Ou alors, faut-il y voir le réflexe de survie du parvenu de bas-étage? Moi et ma famille avons émigré et réussi à nous installer malgré les obstacles, je n'enlèverai pas les obstacles pour les suivants?

Ou encore autre chose : la politique d'immigration refoule généralement de pauvres gens qui n'ont pas l'habileté et les moyens de s'intégrer, car il est plus facile de s'intégrer et d'avoir ses papiers lorsque l'on a une belle situation, que l'on est muté par sa société, que lorsque l'on fuit simplement, coûte que coûte, un système autocratique et assassin. Dans la logique de l'immigration choisie, le gouvernement se propose-t-il de n'accepter qu'une sorte d'aristocratie de l'immigration?

Je peine à analyser clairement ces choses. Ami lecteur, si tu veux me laisser un lien pour me donner l'occasion de m'instruire, ou critiquer pour me donner de nouvelles idées, n'hésite pas, je t'en prie.

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Mais vindiou que cherché-je?

Justement, nous touchons là au fond de mon problème : je ne sais pas ce que je cherche. L'objectif de ce blog est de me faire écrire, pour améliorer progressivement ma prose, car je n'ai que peu de temps ; l'autre objectif, de parler de tout et de rien - surtout de tout.