Les autres savent ; moi, je cherche.

lundi 28 janvier 2008

L'ambition des gouvernants et la lâcheté des gouvernés

C'est dans le Banquet que Platon, à propos de l'amour, évoque la tyrannie des gouvernants et de la lacheté des gouvernés.

D'autre part, voilà ce qu'écrit Tacite. Auguste (qui a trifouillé les institutions républicaines et établi un pouvoir personnel fort, d'aucuns diraient si c'était pas Auguste, une dictature) est mort. On ne sait pas très bien ce qui passe par la tête de Tibère, Tacite le soupçonne de craindre les partisans de Germanicus, mais s'il était tout simplement choqué par la façon dont son beau-père en a usé avec les institutions? S'il était honnête?

Cependant, à Rome, tout se précipite dans la servitude, consuls, sénateurs, chevaliers, plus faux et plus empressés à proportion de la splendeur des rangs. On se compose le visage pour ne paraître ni joyeux à la mort du prince, ni triste à l'avènement d'un autre, et chacun s'étudie à mêler les pleurs, l'allégresse, les plaintes, l'adulation. Les consuls Sext. Pompeius et Sext. Apuleius jurèrent les premiers obéissance à Tibère César ; et entre leurs mains firent serment Seius Strabo et C. Turranius, préfets, celui-ci des vivres et l'autre du prétoire, puis le sénat, les soldats et le peuple. Car Tibère laissait aux consuls l'initiative de tous les actes, à l'imitation de l'ancienne République, et comme s'il n'était pas sûr que l'empire fût à lui. L'édit même par lequel il appela les sénateurs au conseil, il ne le rendit qu'en vertu de la puissance tribunitienne qu'il avait reçue sous Auguste.

J'aime beaucoup ce texte. Il me sert à me souvenir que la lâcheté politique est très ancienne.

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Mais vindiou que cherché-je?

Justement, nous touchons là au fond de mon problème : je ne sais pas ce que je cherche. L'objectif de ce blog est de me faire écrire, pour améliorer progressivement ma prose, car je n'ai que peu de temps ; l'autre objectif, de parler de tout et de rien - surtout de tout.